Si beau, si fragile
Les Bienveillantes de J. Littell, Un homme de P. Roth, Inglorious Basterds et Kill Bill de Q. Tarantino, Avatar de J. Cameron, Volver de P. Almodovar, Virginia Woolf adaptée à l’écran, Oscar Wilde porté sur les planches : Daniel Mendelsohn donne une lecture magistrale d’oeuvres et de héros contemporains ou mythiques, discernant la dimension artistique qui les fonde - ou qui leur manque. Pourquoi raconter la guerre de Troie de nos jours, quand le cinéma l’a déjà si souvent évoqué ? Qu’attendons-nous de Troie, ce film planétaire où jouaient Brad Pitt et Orlando Bloom, et qu’y trouvons-nous ? Que ce soit des oeuvres exigeantes ou des produits purement commerciaux, ils lient création et vie quotidienne, rappellent comme l’art peut influencer une société. Cet essai, qui réunit une vingtaine de critiques d’abord publiées dans la New York Review of Books et le New Yorker, où le point de vue peut devenir coup de poing, est avant tout le fruit d’un regard où l’érudition le mêle à la curiosité, et la finesse au brio.
On retrouve ici dans toute sa densité le style de l’auteur des Disparus et de L’Etreinte fugitive : ses textes touchent des questions fondamentales avec un regard personnel et, en réunissant ces oeuvres, évoquent ce qui lui est le plus cher, le plus intime.