L'Avenir d'une révolte
Dans les époques que nous sentons obscurément en déclin ou du moins en suspens, le questionnement demeure la seule pensée possible : indice d'une vie simplement vivante.
L'intimité n'est pas la nouvelle prison. Son besoin de liens pourrait fonder une autre politique, plus tard. Aujourd'hui, la vie psychique sait qu'elle ne sera sauvée que si elle se donne le temps et l'espace des révoltes : rompre, remémorer, refaire. De la prière au dialogue en passant par l'art et l'analyse, l'événement capital est toujours le grand affranchissement infinitésimal : à recommencer sans cesse.
En contrepoint des certitudes et des croyances, la révolte permanente est cette remise en question de soi, de tout et du néant, qui n'a visiblement plus lieu d'être.Cependant, s'il est encore temps, faisons un pari sur l'avenir de la révolte. Je me révolte, donc nous sommes" (A. Camus). Ou plutôt : Je me révolte donc nous sommes à venir.
Une expérience lumineuse et de longue haleine."