Fin de vie : le devoir d'accompagnement
Le débat sur la fin de vie est aujourd'hui relancé.
Face à la complexité des problèmes soulevés, face aux préoccupations des Français, Marie de Hennezel, dans le cadre de la mission qui lui a été confiée, en octobre 2002, par Jean-François Mattei, ministre de la Santé, dresse ici un état des lieux des pratiques et des attentes et soumet cinquante propositions pour une prise en charge plus digne et plus humaine du mourir : levée des ambiguïtés autour des termes employés (euthanasie, aide à mourir, dignité), renforcement des soins palliatifs, amélioration des pratiques, formation obligatoire, développement de la réflexion éthique, soutien psychologique efficace, harmonisation des textes de lois et développement d'une véritable culture de l'accompagnement. Ce rapport pose enfin la question des véritables enjeux de l'accompagnement des fins de vie : prendre soin de l'autre, afin qu'il ne se sente pas seul dans ses derniers jours, trouver les mots et les gestes qui humanisent et préservent la dignité de chacun. Il s'agit bien là de ce que la plupart des Français souhaitent. Il s'agit d'un devoir d'humanité.
Ce cinquième rapport au ministre de la Santé sur l'accompagnement en fin de vie est le fruit de la réflexion personnelle d'une psychologue clinicienne, nourrie par dix ans d'expérience au sein d'une équipe de soins palliatifs, au contact de personnes en fin de vie et de leurs familles. Il clarifie les termes employés (euthanasie, dignité, aide à mourir...) et propose certaines pistes.