Le néo-conservatisme est un humanisme
Peut-on ignorer la pensée qui anime la politique de la première puissance mondiale ? Et qui peut être mieux placé qu'un néo-conservateur pour expliquer ce qu'est le néo-conservatisme ? Yves Roucaute ne dissimule pas son propre itinéraire. Comment avoir été à la direction de l'UNEF, président de l'Institut Gramsci, et devenir néo-conservateur ? Le philosophe raconte sa recherche des valeurs perdues, l'histoire de la montée d'un doute qui le rongeait lors des soirées avec Louis Althusser, l'ami de la famille, Félix Guattari, le copain des combats marginaux, au cours des discussions informelles avec Jean-François Lyotard ou Michel Foucault, des rencontres plus cérémoniales avec Gilles Deleuze ou Jacques Derrida... Ce livre est celui des valeurs retrouvées contre le relativisme de la gauche intellectuelle et de la droite archaïque. Le néo-conservatisme est né en proclamant " plus jamais Auschwitz " : il a détruit l'URSS du goulag et ne détermine pas sans raisons la politique des États-Unis face au nouveau défi barbare et aux tyrans. Contre le relativisme, donc, et au nom de l'humanité de l'homme, le néo-conservatisme exige le respect des droits naturels inaliénables. Contre le laxisme, il affirme une philosophie des devoirs respecter les anciens, défendre la grande culture, obéir au droit, punir avec sévérité, instruire des mœurs policées. Ni Dieu État, ni Dieu Marché, ni maternage, ni irresponsabilité, mais " dynamique de la liberté ", sur les chemins ouverts par John Locke et les Pères fondateurs des États-Unis. L'auteur place le néo-conservatisme sous le principe espérance : une philosophie de la recherche du bonheur, appelée " singularisme ", qui exige la construction des " Cités de la compassion ", pour répondre à la souffrance et vivre dans le respect du " Vieil Homme " ; qui exige aussi une nouvelle conception de la prudence et de la guerre juste, dont la finalité est la liberté et le traité de paix universelle.