Une histoire de la médecine légale et de l'identification criminelle
Les «experts» ont popularisé le crime au-delà de tout ce qui avait déjà été réalisé depuis qu'il existe une opinion publique et une presse pour raconter les faits divers. Sans le fait divers, peu de journaux, peu d'opéras, peu de théâtre, peu de films, peu de télévision, peu de discussions au café du commerce ou au petit déjeuner dominical. Non seulement l'émotion populaire participait alors en «voyant» le crime, désormais elle est immergée dans l'enquête.
Certes, sa version télévisée réussit à faire en 52 minutes, publicité incluse, ce qui mettrait des jours ou des semaines à réaliser dans la vie réelle, mais chacun se sent un peu expert soi-même. Et quand l'ADN ne parle pas, quand l'empreinte n'est pas exploitable, quand il n'y ni écoutes ni interceptions, quand les réseaux sociaux ne permettent pas d'exploiter la bêtise du coupable, alors chacun reste désemparé face à la dure réalité : il faut aussi compter sur l'astuce, l'expérience, la compétence du policier ou du gendarme en charge de l'affaire.