Le temps des bombes
À travers le destin chahuté d'un fils de famille, une évocation subtile et prenante des luttes politiques radicales de la fin du XIXe siècle. Dernières années du XIXe siècle. Un jeune homme de bonne famille, Augustin, a quitté sa province pour Paris où il trouve à s'employer chez un imprimeur. Rapidement, il se lie d'amitié avec plusieurs de ses camarades de travail, qu'il découvre très réceptifs aux idées syndicales et politiques progressistes qui sont alors en plein essor partout en Europe. La tendance anarchiste, en particulier, est très représentée au sein du milieu ouvrier parisien, et ce sont ses tenants les plus radicaux qu'Augustin va côtoyer de près. Ensemble, ils se lancent bientôt dans une campagne de cambriolages chez les grands bourgeois, prélude à une forme d'action encore plus spectaculaire : les attentats politiques. Mais cette fuite en avant dans l'activisme et la violence parvient difficilement à distraire Augustin des véritables raisons de son arrivée à Paris : un conflit ouvert avec son père, qu'il a laissé pour mort après une énième dispute. Riche de plusieurs albums dont trois titres de la série Nestor Burma, la bibliographie d'Emmanuel Moynot chez Casterman s'enrichit de cette nouvelle édition du Temps des bombes, grand récit où s'entremêlent les utopies politiques de la fin du XIXe siècle et les liens du sang. Initialement conçue sous la forme d'une trilogie (Au nom du père, L'esprit de révolte et Le fils perdu), l'ensemble de l'histoire est proposé ici sous la forme d'une intégrale en un seul volume.