Poèmes palestiniens : Précédés de Chroniques de la tristesse ordinaire
La question palestinienne pourrait trouver enfin, à l'aube des années 90, une solution sage : la coexistence pacifique israélo-palestinienne, après les déferlements de violence et de haine à Gaza et en Cisjordanie (Judée-Samarie), particulièrement depuis deux ans. Dès les années 60, en Galilée, l'Israélien arabe Mahmoud Darwich chantait, dans une poésie incisive, sans emphase, toujours métaphysique, le récit mythique et utopique du passage douloureux, à travers une morte palestinienne, d'une cohabitation mauvaise et hostile à une convivialité vraie et digne : "Mort, Vie, la route est une." Depuis octobre 1970, date de la première parution (épuisée depuis dix ans) de cette traduction, Darwich est devenu l'un des poètes arabes contemporains les plus reconnus et célébrés, aux côtés du poète libanais Adonis notamment. Ce texte a été publié par les éditions du Cerf dans les années 1970 puis réédité en 1989 augmenté des poèmes et proses rythmées publiés à Beyrouth mais écrits dans les tout derniers mois de Darwich en Israël, sa terre natale qu'il a quittée en 1971, non sans regrets ni reproches. La réimpression de ce texte s'imposait.