La mystique : la chose, le mot et leurs aventures
Mystique, aujourd'hui, ce mot n'a plus de signification, il a simplement une fonction : désigner l' « autre », le négatif de notre culture occidentale. Comment en est-on arrivé là ?
Dominique Poirel suit à la trace l'emploi de mystique chez les penseurs qui ont façonné la pensée occidentale, d'Augustin ou Denys, à Marx, Nietzsche, Freud, Lévy-Bruhl, Bergson, ou Heidegger, chez les écrivains chrétiens comme Péguy, Bernanos, Simone Weil, ou sans religion comme Zola, Musil, Huxley, Bataille et bien d'autres.
Au fil du temps, la signification du mot a radicalement changé. Ce qui occupait pendant des siècles une place centrale dans le christianisme s'est soudain déporté vers la périphérie. Ensuite, cette signification s'est fragmentée en une myriade d'acceptions qui n'ont plus rien de commun.
Pourquoi le mot « mystique » est-il si fréquent dans le discours savant, alors que personne ou presque ne se soucie de le définir ?
Un livre, une enquête, qui révèle un malaise moderne vis-à-vis du religieux.