My Bloody Valentine
Une maison de vacances en Corse, une tribu reconstituée, un été meurtrier.
À gauche, la terrasse et, arrondissant le dos à l'horizon, la mer, pailletée de soleil. Devant se dressait la maison, avec son perron et ses différents niveaux ornés de balustrades dont certaines pierres se descellaient, ses peintures déjà écaillées, sa façade lézardée, sa tonnelle ombrée d'une glycine aux entremêlements noueux. Une maison de guingois, comme une star sur le retour, une diva décatie mais toujours élégante malgré les rhumatismes, entourée de ses balcons comme d'un boa, avec blottis aux pieds ses deux gros chats, faits de roche et de mer.
Paul n'a pas dérogé à la tradition : passer le mois d'août en Corse, retrouver la villa louée chaque année avec un couple d'amis de longue date, leurs deux fils et Valentine, la petite amie de l'aîné. Mais cette année il est venu avec Delphine et ses deux fils ados. Joyeuse tribu en apparence qui s'adonne au farniente dans la touffeur de l'été. En apparence seulement, car le terrain est miné pour Delphine. Différence de revenus, de centres d'intérêt, animosité de la toute jeune fille de Paul, les souvenirs des étés d'avant avec l'ex planent, et Delphine ne sait pas ou poser le pied sans faire de gaffes. Pourtant c'est d'ailleurs que viendra le vrai danger. Valentine a la beauté explosive des adolescentes en fleur. Sexy en diable, elle aimante les regards des garçons et des hommes, bouleversant le fragile équilibre de la maisonnée, jusqu'au drame...