Le fleuve de pierre
jeunes garçons du pays continuent de jouer à leurs propres jeux. C'est la chasse aux vipères, l'enterrement d'un chat, le sacrifice rituel d'une chèvre dans la montagne... Et pendant ce temps, les derniers fascistes attendent en vain les secours des Allemands et essaient en toute hâte d'organiser une défense qui se révèle bientôt ridicule. Le narrateur, un garçon de treize ans, participe à ces jeux dangereux et à ces cérémonies païennes avcc un mélange d'effroi et d'excitation. Pour lui, comme pour ses compagnons, la guerre n'est qu'une fête, une fête sanglante et fascinante. Ce livre remarquable où les héros sont des enfants n'a rien d'un récit de guerre. L'événement est sans cesse intégré dans le milieu naturel et surnaturel de la Sicile, dans son climat et son folklore. Ce qui n'exclut pas l'ironie et le comique d'observation, ces adultes froussards ou superstitieux étant toujours jugés par des yeux enfantins et tournés en dérision.