Au Bon Beurre : Scènes de la vie quotidienne sous l'occupation
"La débâcle de 1940, l'Occupation allemande, la Résistance, la collaboration... Cette période sombre est aussi une période assez floue pour ceux qui ne l'ont pas vécue.La Seconde Guerre mondiale observée en direct à travers les agissements quotidiens d'une brochette de civils qui se trouvent pris dans ses drames et s'y démènent comme ils peuvent : tout y est, la peur, la honte, le comique, le tragique, le répugnant et même l'héroïsme. C'est un tableau d'époque allègrement brossé par un maître contemporain, lequel, pour la réédition illustrée de ce roman célèbre, s'est adjoint les talents de Philippe Dumas, artiste frère et âme soeur.« Je ne devrais pas faire cet aveu qui trahit mon grand âge : je me souviens très bien de la guerre de 40 et de l'Occupation. C'est d'ailleurs l'une des nombreuses raisons pour lesquelles Au Bon Beurre, lu à l'âge de 14 ans, m'a tant séduitet tant marqué. Mon premier roman pour adultes. Il me parlait d'un temps qui avait été le mien aussi et mettait en scène des personnages que j'aurais pu connaître.Ses pages ne racontaient pas d'histoires, elles racontaient mon histoire, celle que j'avais vécue à ma modeste place d'enfant. Plus tard, j'appris que l'auteur, sous la merveilleuse gaieté de son style, était un authentique héros, qui avait couru lui-même de vrais dangers, et pouvait donc se payer le luxe de l'indulgence envers les faux résistants.Une autre raison qui m'attache à ce livre tient à ce que c'est un grand livre. Sur certains aspects particuliers de cette période tragique, il est un ouvrage de référence, avec cet avantage qu'on s'y amuse énormément. Je suis persuadé qu'on le lira encore dans un siècle, sauf extinction totale de la race des lecteurs. D'où la joie que j'éprouve à y avoir ajouté ces dessins directement puisés dans ma mémoire, et mon orgueil de penser que j'accompagne ainsi un chef-d'oeuvre en route vers la postérité. » Philippe Dumas"