La Russie sous l'avalanche
Rentré dans son pays après la chute du communisme, le Prix Nobel de littérature n'a cessé, depuis lors, de mettre en garde les dirigeants et la population de la Russie démocratique contre les errements et les facilités qui risquent de transformer une libéralisation en dévoiement.
Ce nouvel ouvrage socio-politique - son dernier, nous assure-t-il, sur le destin de la Russie - est composé de trente-six courts chapitres de quatre à huit pages chacun, lesquels se regroupent en cinq parties.
Après avoir étudié "la zone du pouvoir" et l'avoir, à son habitude, sévèrement critiquée, l'auteur se penche sur les populations exclues qui, en l'espace de vingt-quatre heures, avec l'éclatement de l'Union, se sont trouvées marginalisées ; puis il s'interroge sur le problème des cent cinquante ethnies passablement imbriquées les unes dans les autres. Revenant sur les ravages du bolchevisme, cause de la plupart des maux d'aujourd'hui, il pose pour finir le problème qui lui tient le plus à coeur : l'identité nationale russe, menacée aussi bien par les maladies du nationalisme russe que par la civilisation moderne, a-t-elle encore un avenir ? Il y réhabilite le patriotisme, le droit aux racines, étudie le caractère du peuple russe dans le passé et ses modifications sous le régime soviétique, effleure le rôle éventuel de l'Eglise et s'attarde davantage sur la nécessité d'instaurer une vraie démocratie locale.