Austerlitz : 2 décembre 1805
De Tolstoï à Abel Gance, Austerlitz participe de la légende autant que de l'histoire. Le génie militaire de Napoléon y a donné toute sa mesure face à un ennemi double - autrichien et russe -, alors que l'issue victorieuse n'allait pas de soi. Au moyen des archives militaires et de récits des combattants (les sans-grade comme les illustres), Jacques Garnier raconte comment une armée rassemblée pour envahir l'Angleterre s'est portée en quelques semaines au cœur de l'Europe centrale et comment elle a été rejointe par d'autres troupes françaises stationnées en Italie. C'est ensuite jour par jour, puis heure par heure qu'il décrit les plans successifs des adversaires et qu'il évoque, cartes à l'appui, les combats - majeurs ou mineurs, tous ont leur importance - ayant précédé l'affrontement final du 2 décembre 1805. Les pertes françaises seront très faibles en comparaison de celles des Alliés, et la victoire aura instantanément des effets géopolitiques considérables : fin du Saint Empire romain germanique, rattachement de Venise au royaume d'Italie, installation de Napoléonides sur les trônes de Naples et de Hollande, etc. Éminent spécialiste des guerres napoléoniennes (il a rédigé les notices relatives aux campagnes et aux batailles du Dictionnaire Napoléon, dirigé par Jean Tulard), Jacques Garnier donne ici le fruit de nombreuses années de recherches documentaires.