Les Romains, Tome 5 : Constantin le Grand : L'Empire du Christ
« Je veux dire la vérité sur ce qui a eu lieu et sur ce que j'ai ressenti. »
Ainsi parla Denys l'Ancien, l'un des proches de l'empereur Constantin le Grand. Il fut, dit-il,« le témoin du plus grand changement qu'ait connu l'Empire du genre humain depuis la naissance de Christos ». Car Constantin le Grand a changé le destin du monde. Il a fait du christianisme persécuté la religion impériale. Et il a reçu le baptême sur son lit de mort en 337.
Pourquoi cette révolution ? Cet abandon des dieux païens et la reconnaissance de la divinité du Christ ? Est-ce le fruit d'un miracle ? Constantin, à la veille d'une bataille, aurait lu dans le ciel, au-dessous d'une croix, l'inscription Par ce signe, tu vaincras.
Ou bien Constantin, dans sa lutte contre ses rivaux, a-t-il cherché l'appui des communautés chrétiennes, présentes dans tout l'Empire et qui avaient résisté aux persécutions, ces « tempêtes de mort » déchaînées par Néron ou Dioclétien ?
Max Gallo écoute et suit Denys l'Ancien qui ne cesse de s'interroger. Nous côtoyons Constantin, habile et cruel, célébrant à la fois les cultes païens et protégeant les chrétiens. Tel Néron, il fait assassiner ses proches - son fils, son épouse -, mais il se présente au sein de l'Église comme un « évêque du dehors ».
Nous parcourons les villes de Lyon, d'Arles, de Trèves… les provinces de l'Empire. Nous assistons à la fondation de la Nova Roma, Constantinople, la ville de l'empereur qui doit remplacer la Rome païenne.
Des palais somptueux aux simples villages, c'est tout un pan de l'histoire des Romains qui s'éclaire, au moment où l'Empire devient l'Empire du Christ parce que « le Galiléen a vaincu ».