Joska Atyin n'aura personne pour le lui rendre
Inspiré de faits réels qui touchèrent dans les années 1950 la communauté tsigane d'un village de Hongrie, le récit s'ouvre sur les prémonitions d'une vieille centenaire : la fin du monde est proche, " un fléau digne du Jugement dernier " guette les habitants du quartier et s'abattra sur eux " comme la résultante de banals agissements ". Mais nul n'écoute cette vieille femme excentrique qui, quelques heures plus tard, mettra fin volontairement à ses jours, laissant orphelin son petit protégé Mojna, âgé d'une dizaine d'années. A la fois roman historique, fable, comédie humaine, épopée visionnaire où se mêlent souvenirs, légendes et récits connexes, Joska Atyin n'aura personne pour le lui rendre introduit le lecteur dans l'univers d'une petite communauté tsigane pleine de contradictions, où des hommes et des femmes en marge de la société, faute de comprendre ce qui leur arrive, réinventent un monde. C'est aussi une réflexion sur le pouvoir, la société, la vulnérabilité des hommes et leurs limites, la délicate coexistence entre tradition et monde moderne, pragmatisme et irrationalisme.