San-Antonio comme à confesse : Roman peu orthodoxe

Dans son bureau de la Grande Cabane, San-Antonio reçoit la visite d'un type dégingandé qui se prétend un ami de longue date. Le commissaire ne tarde guère à reconnaître son condisciple connu sous le sobriquet d'Elasticman. Au lycée, ils l'appelaient tous «l'homme caoutchouc» parce qu'il était capable de faire passer ses deux jambes au-dessus de son cou et de nouer ses bras derrière son dos. Gonzague n'est pas devenu le saltimbanque qu'on aurait pu penser. Son élasticité, en fait, il la devait à une maladie génétique des tendons qui n'a cessé d'évoluer.
Et aujourd'hui, il souffre le martyre. Le seul geste d'élongation auquel il ait encore droit, c'est le signe de la croix. Alors, il est devenu prêtre, aumônier de la prison centrale de Jouy-sur-Yvette. Mais il n'est pas venu trouver son copain flic par pur hasard : le voilà dépositaire d'un terrible secret, indévoilable, hélas, puisque recueilli dans le cadre de la confession d'un détenu.
«Si cet individu sort de prison, et c'est imminent, je suis sûr qu'il va commettre les crimes les plus abominables jamais perpétrés sur cette terre.»
Tu voudrais bien en savoir plus sur ma nouvelle enquête, pas vrai ? Désolé ! Tout San-Antonio que je sois, je reste comme mon cureton : lié par le secret professionnel. Et Béru tout autant ! Mon éditeur m'a interdit d'en dévoiler davantage jusqu'à la parution de cet ouvrage. Alors... Un peu de patience ne nuit jamais.