Mal tiempo
Cuba, le meilleur de la boxe. Des champions n'étamons, éternels amateurs enfermés dans leur île. Je devais accompagner de jeunes espoirs français partis s'endurcir à Pinar del Rio. Chaleur caraïbe, sessions d'entraînement intenses. riz-haricots noirs au menu, dortoir collectif... Le stage s'annonçait rude. Très rude. A trente ans, la fin de carrière approchait. Je le pressentais. Claquement des gants sur les sacs, cuir contre cuir. Dans la fournaise du gynmase, j'ai remarqué Yoangel. Catégorie poids lourds. Un prodige. Le tempo, la présence, toul ce qui m'avait manqué. Lui, le paysan d'un pueblo perdu, cet esprit ombrageux traversé par l'antique magie de ses ancêtres Yorubas, réussirait-il l'impossible ? Vaincre, vraiment ? Yoangel Corto ne combattait pas I'adversaire. Il combattait la boxe.