La légende du Baron rouge
Manfred naît à Breslau en 1892. Sa famille aristocratique nourrit ses rêves d'héroïsme. La tradition désigne à l'aîné des Richthofen une voie toute tracée : intégrer l'élite militaire prussienne, recouvrir l'uniforme de médailles. Mais, lorsque la première guerre mondiale éclate, Manfred découvre l'horreur d'un conflit sans fierté. Comment dépasser ses limites au fond d'une tranchée ? Pour vaincre l'apesanteur, il lui faut intégrer la célèbre escadrille de Boelcke...
Commence alors l'épopée d'un pilote prodige, fasciné par l'espace et la lumière, aussi sensible à la poésie éthérée des hautes sphères qu'implacable devant l'ennemi. Le baron rouge est aussi le roman des débuts hésitants de l'aviation, de ses génies et de ses as, de ses combattants à la fois cruels et chevaleresques. Car ceux que la guerre oppose demeurent unis par un même code de l'honneur.
Stéphane Koechlin nous fait décoller vers un univers au lyrisme contrasté, où la fumée le dispute à l'azur, et que traverse le triplan écarlate de celui que l'on surnomme encore, 90 ans après sa mort, le « Petit Rouge », le « Diable Rouge » ou le « Baron Rouge ». Le mythe du Baron rouge est encore si vivace que Michael Schumacher emprunta ce surnom lorsqu'il pilota les bolides de l'écurie Ferrari. Il est même un des seuls seuls mythes de la première guerre mondiale, conflit de la mort anonyme, où des millions de soldats sans nom se sont sacrifiés. Très documenté, s'appuyant sur des témoignages réels (journaux de bord des aviateurs, carnets intimes, interviews...), ce livre est surtout un roman d'aventures, porté par le grand air. Au delà des faits historiques, il dépeint un personnage complexe, assoiffé de gloire, mais qui comprit assez vite que les Allemands ne gagneraient pas la guerre.