Gigola
Gigola, c’est le récit, net et rapide, d’une jeune garçonne à qui les femmes, seules, permettent d’exprimer sa « virilité ». Elle veut séduire, elle veut exploiter aussi, comme le plus âpre des proxénètes, comme le plus équivoque des gigolos. Dans le Pigalle interlope des années soixante, Gigola vit la nuit, s’habille en smoking, traite avec les souteneurs, se fait entretenir par des femmes riches et des prostituées. L’argent et l’alcool coulent à flots.
Censuré en 1972, Gigola est reparu en 2002 aux éditions Fayard. Huit ans plus tard, Laure Charpentier en réalise elle-même l’adaptation cinématographique.
Le film bénéficie d’une distribution exceptionnelle : Lou Doillon, impressionnante dans le rôle titre, entourée de Marisa Berenson, Marisa Paredes, Marie Kremer, Rossy de Palma, Thierry Lhermitte et Eduardo Noriega. Sélectionné aux festivals de Hambourg, Pusan, Montréal, Kranoïarsk et São Paulo, Gigola a reçu le prix du premier film au festival du cinéma européen de Séville.