L'Horloge enchantée
Nivi, psy, est sauvée de la noyade à Ré par Théo, astrophysicien. Ils forment un trio avec Stan, enfant d'un compagnon volage, atteint d'une maladie orpheline, que Nivi accompagne entre comas et rémissions. Un personnage et sa créature les passionnent : Claude Siméon Passemant, l'un de ces savants artisans mécaniciens qui confectionne pour Louis XV le Bien Aimé une pendule capable de dévider le temps jusqu'en l'an 9999. Le monarque s'éprit si bien de l'automate que même la Pompadour en tomba jalouse. Intrigué, Théo va délaisser la traque des exogalaxies pour remonter sa propre généalogie : ne descend-il pas lui-même d'un Passemant ? Outre les patients qu'elle analyse, Nivi collabore à un magazine,Psymag, gagné par la vague du déballage de la presse à scandales, qui n'est pas sans rappeler la campagne de rumeurs de la fin de l'Ancien Régime où se forgent les prémisses de 89.
Son rédacteur en chef se suicide alors qu'on apprend le vol de l'horloge enchantée à Versailles : enlèvement commandité par un émir moyen-oriental ? Otage d'écologistes radicaux réclamant en échange l'arrêt de centrales nucléaires ? Le temps est le centre de ce roman où percent de sourds accents autobiographiques.