Mademoiselle le Juge
Dans l’existence de Mlle de Couvreuse, un viol est un affront d’autant plus intolérable qu’il ne peut être avoué. Et un crime qui ne saurait être pardonné. Puisqu’elle ne peut avoir recours à la justice de son pays, elle se fera justice elle-même. C’est ainsi qu’Émilienne de Couvreuse, professeur de son état, décida d’assassiner son élève, le jeune Philippe Doucet, avec la ferme intention de ne pas se faire prendre… Et si rien ne se déroulera comme prévu, on verra pourtant que le hasard et les jeunes juges intègres aident parfois les jeunes femmes indomptables et humiliées.
Comme dans la plupart de ses romans policiers, Hubert Monteilhet a monté une mécanique de précision implacable où chaque rouage, chaque événement, chaque personnage s’inscrit dans un rythme soutenu qui plonge le lecteur dans une double et délicieuse angoisse: Mlle de Couvreuse va-t-elle échapper à son sort (ce qu’on souhaite) et à son châtiment (ce qui serait immoral) ?