Les Soeurs Robin
Deux sœurs, Marie, 81 ans, Aminthe, 79… deux vieilles filles insupportables et pourtant si touchantes dont on partage en souriant les menues aventures.
Une maison, un gamin, deux pigeons, un chat, une 4L hors d’âge : une tranquillité feutrée, à peine froissée par quelques sautes d’humeur et des réminiscences du passé. Elles sont un peu folles, ces deux vieilles – plutôt : hors de ce temps-ci. Un peu grenouilles de bénitier, avec autant d’humour que de caractère, on voudrait les prendre par la main pour leur faire traverser les rues et ce qui leur reste de vie.
Mais voici que la Société vient bouleverser leur paix : leur maison doit être démolie et elles, réduites à la maison de retraite. Elles refusent, elle se révoltent.
Ainsi, une veille de Toussaint, elles décident de faire le tour des cimetières, à bord de leur 4L. Mais de carrefours giratoires en chantiers routiers, elles se perdent et, pendant quarante-huit heures, vont errer à travers la campagne et les marais, incapables de s’orienter. Après quelques autres « exploits » qui secouent le quartier, elles finiront par céder et abandonner leur maison. Mais elles le feront à leur manière, librement, dans un dernier défi à la Société…
Écrit au présent, pas à pas avec ses héroïnes, ce roman bref a un ton unique, qui réjouit le cœur et l’esprit.
Du Vendéen de l’École de Brive, on connaissait surtout les suites romanesques (Jeanne la Polonaise, Les Saisons de Vendée) et les gros romans (Les Pêches de vigne, Les Lilas de mer) qui lui ont assuré vingt mille lecteurs fidèles. Mais Viollier sait faire court, aussi, et révéler une autre manière, un autre ton et même un autre esprit, bien propres à lui attacher un public nouveau.