Avoir vingt ans au pays des ayatollahs
Voyage au coeur du fondamentalisme à Qom, la capitale des ayatollahs, la ville sainte d'Iran où les « moeurs à la téhéranaise » sont synonymes de dépravation. Ville dévote et fermée, où toutes les femmes portent la burqa complète, Qom est perçue par une partie de sa jeunesse comme profondément hypocrite et, surtout, d'un ennui mortel.
Peut-on seulement imaginer ce que c'est qu'avoir vingt ans dans une ville sainte chiite ? Dans cet ordre religieux hyper-répressif, la vie familiale, les relations, les loisirs... tout s'organise autour des normes islamiques. Les jeunes n'ont d'autre choix que de se soumettre. Ces comportements qu'on pourrait penser d'un autre âge se reproduisent tout aussi bien en Occident, dans des quartiers musulmans périphériques, notamment pour ce qui est du rapport au pur et à l'impur, du problème du voile, de la polygamie ou de la « modestie » féminine.
Il est de plus en plus difficile de saisir l'importance de la religion comme un ingrédient essentiel, « mortellement sérieux » dans la vie des gens. Ce livre est l'occasion d'une plongée dans cet autre univers.
Farhad Khosrokhavar est le seul sociologue à avoir pu mener une telle enquête en Iran. Durant trois ans, il a conduit sur place des centaines d'entretiens auprès de jeunes Iraniens de vingt à trente ans, à Téhéran, Qazvin et Qom, pour explorer au plus profond ce monde que tout oppose au nôtre.