Daisy Miller - Les Ailes de la colombe - Les Ambassadeurs
A la recherche, comme Rimbaud ou Proust, de " la vraie vie ", il ne voit de salut que dans l’intensité intérieure, dans la liberté et l’authenticité des consciences, dont il révèle avec une acuité inégalée la complexité mouvante, le cheminement imperceptible, la prise de distance à l’égard d’une société mortifère. Accueillir la richesse du monde, prolonger la magie des rencontres heureuses, aimer pour rien : voilà l’invitation passionnée d’un romancier dont on n’évoque trop souvent que l’exceptionnelle maîtrise de l’art du récit.
La nouvelle et les deux romans réunis ici illustrent tous trois le " thème international " de James : l’Amérique y rencontre l’Europe. L’action se déroule dans ces lieux envoûtants que représentaient pour l’artiste les métropoles de la culture : Rome, Paris, Londres, Venise. De la simplicité de Daisy Miller, courte histoire aussi frêle que fraîche, qui assura la renommée de l’écrivain, à la virtuosité technique des romans, le lecteur pourra suivre l’affirmation éclatante d’un talent. James considérait Les Ambassadeurs comme son oeuvre la plus réussie, et le livre a effectivement pris place sur le même rayon qu’A la recherche du temps perdu de Proust ou Ulysse de Joyce. Mais sur ce prestigieux rayons figure aussi Les Ailes de la Colombe, dont la richesse symbolique empruntée à la Bible, à Tristan et Yseut. - séduira peut-être davantage encore.