La mer était si calme
Au soir du 27 février 2010, les habitants de la Faute-sur-Mer se sont endormis paisiblement sans s’inquiéter de la tempête annoncée. C’est à 3 heures du matin que les digues ont lâché et que la mer est montée. Lentement, inexorablement, elle a noyé les plages, les routes, les jardins et, sans jamais modifier son allure, elle a enlacé les maisons, piégé les résidents et tenté de les engloutir. À travers l’histoire de quatre familles, Yves Viollier raconte ces heures atroces que ces hommes, ces femmes et ces enfants ont dû affronter en tentant de toutes leurs forces de survivre.
Il y a les Clemenceau, Guillame et Alexandra, et leur toute petite fille Amandine, les Murail, un vieux couple installés là depuis toujours, Julie, la jeune célibataire et son chat, et enfin les Montauran, grands-parents de Jérémie et de Claire que leurs parents leur ont confiés pour les vacances scolaires.
Torturés par l’angoisse, la culpabilité, le désespoir, s’accrochant au moindre espoir, montant sur les chaises, les tables, les meubles, poussés inexorablement vers le plafond et le toit, tous tenteront d’échapper à cet élément si familier devenu en quelques heures un ennemi mortel. Tous ne seront pas sauvés. À travers le destin de ces quelques personnages, c’est toute la dimension tragique de cette catastrophe qu’Yves Viollier a su rendre. Il nous dit l’horreur de cette nuit mais aussi la dignité, le courage et la solidarité dont ont fait preuve toute une population, tout un pays, toute une région.