Trente ans de cavale
En 1988, l'ex chanteur du groupe punk Camera Silens participe au braquage du dépôt de la Brinks de Toulouse. En cavale depuis 30 ans, il s'est rendu aux forces de l'ordre en 2016 et nous raconte cette vie dans son livre.
Présentation de l'éditeur
Le braquage avait défrayé la chronique. Le 26 avril 1988, une improbable bande de malfaiteurs - punk, anarchistes et toxicomanes - avaient kidnappé des convoyeurs de fonds pour se faire ouvrir les coffres de la Brink's à Toulouse. Butin : 11,7 millions de francs en petites coupures (soit 2,8 millions d'euros) et pas un coup de feu tiré. Après des années d'enquête, certains participants sont interpellés et 150 000 francs retrouvés, mais les principaux braqueurs et le reste de l'argent, envolés... Parmi eux, Gilles Bertin, leader du groupe punk Camera Silens. Recherché par Interpol, il laisse femme et enfant derrière lui et fuit à Lloret-del-mar, cité balnéaire espagnole, puis à Lisbonne. Avec sa part du butin, il se crée une nouvelle vie loin de la délinquance - un job, une femme, un enfant, des amis. Et puis, en 2016, il décide de se rendre. Il veut solder ses comptes, retrouver son identité, son fils aîné, et que son cadet grandisse dans la vérité.
Il franchit à pieds les Pyrénées, retrouve à Toulouse son avocat Me Christian Etelin, et se rend à la justice. Condamné en 2004 à dix ans de prison par contumace, sa peine est aujourd'hui commuée à cinq ans avec sursis. Il est libre.
Dans un récit à la fois dur, émouvant mais aussi souvent très drôle, l'ex-punk repenti raconte son incroyable vie de hors-la-loi : les concerts, la drogue, les mauvaises rencontres, le braquage minute par minute, ses années de clandestinité, la rencontre avec sa femme, les peurs, les fuites, les morts. Un texte d'une incroyable humanité.