Alexandre Le Grand
Après avoir envahi la Perse, Alexandre se remet à la poursuite de Darius, son rival déjà vaincu. C'est au-delà des Portes Caspiennes qu'il l'atteint enfin. Mais le malheureux roi, trahi et poignardé par le satrape de la Bactriane, expire dans les bras d'Alexandre en le bénissant. Celui-ci reprend sa marche vers l'Est, reçoit Bagoas, le jeune et ravissant eunuque de Darius, qui devient son mignon attitré sans que son amour pour Ephestion en soit altéré. Il occupe divers pays et contrées, échappe à une conspiration, passe un hiver dans les neiges du Paropamisus, proche de l'Himalaya. Au printemps, il entre en Bactriane, puis en Sogdiane, prend quelque repos à Nautaca, où sa maîtresse Barsine lui donne un fils. Parvenu sur les rives du Syr-Daria, il fonde Alexandrie Dernière, plus de soixante villes à son nom jalonnant ainsi sa route. Il soumet le satrape Oxyarte, dont il épouse la toute jeune fille, Roxane. Revenu à Bactres pour y préparer l'expédition des Indes, il échappe par miracle au complot des pages. Aux Indes, il est l'amant de la reine Cléophis, gagne l'alliance et l'amitié du roi Porus. Mais les soldats refusant de pousser jusqu'au Gange, Alexandre amorce la campagne de retour. Descente de l'Indus sur une flotte de mille navires ; combats incessants avec les riverains. Grièvement blessé au siège de Malla, Alexandre divise son armée en trois. Ses lieutenants Cratère et Néarque le retrouvent au terme de nombreux périls. N'ayant plus de rival, il se fait couronner roi des Perses. Il rentre triomphalement à Suse, épouse la fille de Darius, Statira, et celle d'Artaxerxès, Parysatis, cependant que dix mille de ses officiers épousent dix mille filles de Perse. De retour à Ecbatane, il perd son amant Ephestion et, tout comme Achille mourut après Patrocle, il sent que sa propre fin est proche. Ainsi meurt-il, peut-être empoisonné, à l'âge de trente-deux ans et huit mois. Roger Peyrefitte termine avec ce troisième volume le monument sans exemple qu'il a élevé à Alexandre. C'en est aussi le plus riche, le plus varié et le plus dramatique. Et le style a toujours la même grâce, la même limpidité, dans cette forêt de noms et de lieux. Gageons qu'au terme de ce triptyque les lecteurs seront devenus les contemporains vrais du personnage le plus fascinant de l'histoire universelle. On sait que l'ensemble de cette oeuvre étonnante a reçu le prix de l'Acropole, décerné à Roger Peyrefitte après une conférence en Sorbonne sur Alexandre le Grand.