L'Eté avant la nuit
Au détour d'un été de solitude, une femme expérimente diverses voies d'existence qu'elle aurait pu suivre et se laisse sombrer dans le délire et l'angoisse de vieillir délaissée, avant de refaire surface, neuve, débarrassée de tous les artifices d'une femme encore jeune qui jusqu'alors ne s'était affirmée qu'en fonction du désir des autres et jamais d'elle-même. Dans ce roman de l'âge mûr, Doris Lessing fouille jusqu'au vertige les replis de l'anxiété qui étreint les femmes au sortir de la jeunesse, à l'approche des ténèbres où les jettera l'abandon des hommes, se détournant vers d'autres, plus jeunes. Une très belle réflexion sur le sort de la femme-femme, dont l'activité communautaire, conjugale, maternelle, ménagère, sociale, répond au désir de l'homme, lorsque soudain l'homme ne la désire plus et rompt l'équilibre de toute une vie, transformant l'ange du foyer en femme de ménage.