Ils rêvaient des dimanches
Premier volet d'un dyptique consacré à ses grands-parents, cette chronique qui se lit comme un roman est l'histoire de Christian Signol du côté maternel. Fils naturel d'un jeune châtelain et d'une servante qui l'a mis en nourrice avant de s'enfuir à Paris, Germain n'apprendra le secret de sa naissance que le jour du décès de son père. Il a sept ans quand Eugénie, sa mère, revient au pays. Elle n'a rien oublié de son humiliation et en rachetant avec ses économies les dettes d'un homme plus âgé qu'elle, cette femme de tête s'offre un mari, une respectabilité, un toit et un lopin de terre et surtout, elle offre un nom à son fils.
La vie est rude sur le Causse et, à la naissance d'un nouvel enfant, ses parents sont contraints de placer Germain. La dureté de la vie de paysan poussera le garçon à devenir apprenti boulanger. Un choix qu'il ne regrettera jamais.
Histoire d'une famille sur fond de grande histoire (les deux guerres mondiales, etc.), Ils rêvaient des dimanches est un hommage émouvant à cette petite paysannerie du début du XXe siècle qui a vu ses petits-enfants aller à l'université.