CARNETS SPIRITUELS DU PÈRE CEYRAC
Cette immense figure du christianisme contemporain a passé près de soixante dix ans en Inde comme missionnaire jésuite. Il a voulu rendre leur dignité aux intouchables, se consacrer aux enfants des rues, aux malades, aux plus démunis de ce continent où 250 millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Il a lancé de nombreux chantiers, des centres pour enfants malades et a crée une ferme moderne qui est devenue un pôle local de développement économique et social.
Il écrivait dans de petits carnets, des notes spirituelles, des pensées issues de sa vie quotidienne. Les Jésuites de Chennai les ont sans doute gardés. Le dernier de ces carnets, celui qu'il a rempli sur 80 pages, de 2006 à 2012, juste avant sa mort, une personne de sa famille l'a conservé et nous l'a transmis.
Voilà donc les derniers mots du Père Ceyrac, dans toute la force de leur simplicité, de leur humilité. Voilà des notes jetées sur le papier qui révèlent l'intense spiritualité de celui qui affirmait que « tout ce qui n'est pas donné est perdu ».
Les mots d'un homme entre 94 et 98 ans, qui repense à son parcours, à sa famille, à ceux qu'il a rencontrés (Mère Teresa, le Mahatma Gandhi, l'Abbé Pierre...) qui s'interroge sur l'amour, sur la mort, sur ce qu'il va laisser au monde après lui.
Ces mots touchants sont des méditations d'une force étonnante.
Des pages du carnet sont reproduites. Un magnifique entretien du Père Ceyrac (2003) avec l'écrivain Jean-Christophe Rufin complète cet ouvrage. Il évoque sa vie, l'Inde, le Cambodge, la beauté du monde, qu'il considère comme le reflet de Dieu.