Sainte colère : Jacob, Job, Jésus
Après le pardon, la joie et le jugement, Lytta Basset, s'attaque à la colère, thème audacieux qui, au carrefour de l'intuition, de la haute culture et de la compassion de cette théologienne, trouve sa place dans l'élaboration d'une spiritualité exigeante et renouvelée.
La colère est-elle vraiment toujours mauvaise conseillère ? La Bible n'est pas équivoque dans un rejet supposé massif de la violence. Quand Jacob combat avec l'ange au gué du Yabboq ou lorsque Jésus rappelle qu'il n'est pas venu apporter la paix, on pressent que la relation à Dieu n'est pas cet échange irénique où tout irait de soi.
Pour Lytta Basset, la colère peut structurer la vie croyante. Il existe une "sainte" colère - un espace saint, c'est-à-dire différencié, mis à part, où Dieu et l'humain peuvent s'affronter sans retenue et se trouver enfin ensemble dans la bienveillance.