Les voies de la régression
Dans Le Défaut fondamental (PBP No44), Michael Balint étudiait d'un point de vue théorique le problème de la régression. Il y évoquait notamment deux notions, l'ocnophilie et la philobatie, auxquelles Les Voies de la régression, à travers le cas de deux patientes, sont entièrement consacrées. De quoi s'agit-il ? De deux représentations différentes du monde qui correspondent aussi à deux formes de la régression. L'ocnophile comme le philobate tentent de retrouver quelque chose de leur sécurité perdue. L'ocnophile se cramponne aux gens, il lutte contre l'angoisse d'être lâché par eux en recherchant leur proximité physique. Le philobate, au contraire, essaye d'éviter les gens en se rendant aussi indépendant que possible d'eux et en ne comptant que sur ses propres capacités. L'un démontre un effacement personnel et une disposition à l'angoisse, surtout sous forme d'agoraphobie, tandis que l'autre est enclin à des attitudes paranoïdes et éventuellement à la claustrophobie. Nous connaissons tous de telles personnes, dont nous pensons qu'elles sont ou trop "collantes", ou trop distantes. Michael Balint nous apprend ici à mieux les comprendre.