Vingt choses qui nous rendent la vie infernale
« Ce qui nous rend la vie infernale, ce n’est pas - ou pas seulement - notre pauvre imperfection humaine ni la triste réalité cosmique. C’est les autres. Y compris nous-même, puisque chacun est aussi l’autre d’autrui.
On part ici de choses terriblement concrètes comme le bruit des voisins, les portables, les chiens méchants, les endoscopies, les grèves des transports, les procès abusifs, etc. et l’on remonte platoniciennement à ce qui apparente ces fléaux plus ou moins minuscules : le sans-gêne, cette façon de toujours se préférer aux autres ; le laissez-moi-faire, qui est la prétention de faire le bonheur des autres sans leur demander leur avis ; l’outrecuidance, ou anémie pathologique de la faculté d’hésiter ; l’inconséquence (on dit une chose, on en fait une autre ; on invoque contre autrui des règles dont on s’excepte) et l’irresponsabilité, qui consiste à rendre autrui ou la fatalité responsables de nos erreurs.
Ces fléaux ou ces super-fléaux sont décrits dans la bonne humeur. Avec vigueur ? Oui. Avec méthode ? Je crois. Avec humour ? Vous verrez. À la fin, on se console en imaginant de sauvages et farceuses revanches sur ces vingt - vingt ? non : cinquante, cent, mille - choses qui nous éloignent du bonheur. On ne les aura peut-être pas éliminées, mais au moins on en aura ri. » - Dominique Noguez
Titre de quelques chapitres :
Du bruit ; Des embouteillages, et de ce qui s’ensuit ; Des fillettes infernales et des chiens méchants ; Des platanes ; Des inégalités ; Du corps médical ; De la roulette des dentistes ; Des Corses ; Du voile et des turbans ; Des hypocrites ; Des noyeurs de chiens qui n’ont pas la rage ; Des procès faits aux écrivains et à quelques autres ; De la langue ; De certaines façons de dire