Stéphane Mallarmé

Auteur : Patrick Laupin
Editeur : Seghers

Après Arthur Rimbaud, Louis Aragon ou Philippe Jaccottet, Stéphane Mallarmé appartient au cercle restreint des écrivains qui entrent pour la seconde fois dans la collection « Poètes d’aujourd’hui ».
Trente ans après l’ouvrage de Pierre-Olivier Walzer, c’est à Patrick Laupin, essayiste et poète déjà publié aux éditions Seghers, qu’incombe la délicate tâche de consacrer une seconde monographie à l’auteur des Noces d’Hérodiade. Cet ouvrage ne devrait pas passer inaperçu auprès des lecteurs qui s’intéressent à l’œuvre de Mallarmé et aux fondements de la modernité poétique.

Le regard que Patrick Laupin porte sur ce poète de la fin du XIXe siècle puise son acuité dans la lecture de fragments posthumes, d’une richesse inouïe, qui constituent ce que l’on nomme Le Livre de Mallarmé.
On sait que, pressentant venir sa mort, le poète demanda à sa femme et à sa fille de brûler son grand œuvre, ce qu’elles firent détruisant des milliers de pages inestimables. Mystérieusement cependant, des liasses de notes, des cahiers, des fragments furent conservés, qui parvinrent jusqu’à nous. Ces textes, méconnus et rarement convoqués par les commentateurs de Mallarmé, permettent aujourd’hui de cerner l’esprit dans lequel fut imaginé Le Livre.

En révélant un Mallarmé passablement ignoré de l’histoire littéraire, Patrick Laupin se détourne des analyses qui ont accrédité l’image détestable d’un poète ésotérique et illisible, pour nous faire découvrir le projet, mystérieux et gigantesque, d’un homme épris d’absolu et de poésie.
Par cet ouvrage, qui humanise le regard que nous portons sur l’œuvre de Mallarmé, Patrick Laupin nous fait entrer dans les arcanes d’un être qui entendait libérer l’homme du despotisme inconscient et de la communication bavarde, sans jamais oublier que l’art pouvait être la plus parlante des vanités.

21,50 €
Parution : Janvier 2004
304 pages
ISBN : 978-2-2321-2222-4
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