Le chant de Manhattan
A droite, à l'ouest, le fleuve ; à gauche, à l'est, le fleuve ; au sud, tout en bas, l'océan ; au nord, la fin et le début des terres, un continent vierge de désirs, des trains, des routes, au 330 Mickle Street, Camden, les ghettos, une cabane de feuilles d'herbe et la pluie lancinante sur la voix. Les courts textes en prose qui constituent Le Chant de Manhattan proposent au lecteur de déambuler dans une ville où se côtoient tous les peuples du monde. Au souvenir de Walt Whitman se mêle le mouvement des vagues, de la rue, des ponts, du jazz, de la vapeur qui s'échappe des trottoirs, de l'immigrant qui arrive et des corps qui se frôlent. Dans cette arche gigantesque qu'est New York, chaque être semble avoir été embarqué seul, comme l'est tout poète dans le fracas du monde.