LE FEU. Journal inédit et non expurgé des années 1934-1937
Le Feu, fait suite aux Cahiers secrets (Henry et June) et à Inceste, les deux premiers volumes du journal non expurgé. Anaïs a trente et un ans et s'embarque pour New York, où elle doit rejoindre Otto Rank, son psychanalyste et amant, dont elle devient officiellement "l'assistante". A Paris, elle laisse un mari amoureux, Hugh Guiler, et un amour trompé, Henry Miller, qui vient de publier Tropique du Cancer et de s'installer Villa Seurat. Commence alors la tragédie, ou la comédie, des mensonges... qu'elle ne peut confier qu'à son journal. Éblouie par la "Cité Babylonienne", elle se sent naître à une nouvelle vie. Courtisée, poursuivie, aimée. Miller la rejoint à New York. Il la voudrait pour lui tout seul. Elle se donne et se garde à la fois. Double vie. Triple vie. Écartèlement. Rank est évincé et Anaïs se retrouve à Paris. Elle qui, autrefois, était étourdie par la vitalité de Miller, le trouve désormais "trop lent, trop endormi". Elle a besoin de « Sud o et de feu. Le Sud sera Gonzalo Moré, un artiste péruvien, "le tigre qui rêve. Un tigre sans griffes" qui lui parle dans "la langue de son sang", l'espagnol. Et "Le jeu" continue, en français vers toujours plus de vie, plus de "feu". Restent les mots, l'acte d'écrire, l'acte sauveur qui lui permet de croire à l'illusion d'un accord avec elle-même. Plus que le confident, le Journal est le point fixe, le laboratoire de l'âme, mais aussi des livres à venir.