Une espionne dans la maison de l'amour
Ce livre nous transporte dans le New York des années quarante et témoigne de l'ambition littéraire d'Anaïs Nin qui souhaitait être reconnue comme romancière à part entière.
Sabina, jeune comédienne fragile et névrosée, mène une double vie amoureuse. Mais après chacune de ses aventures, elle revient vers son mari, reconnaissante et apaisée. Le lecteur averti reconnaîtra en Alan, Hugo, le mari d'Anaïs, en Jay Henry Miller, et il n'est pas interdit de voir dans le détecteur de mensonges un portrait d'Otto Rank, son psychanalyste. Car c'est toute l'ambiguïté de Sabina qui revendique sa liberté et celle de toutes les femmes que d'être hantée par la culpabilité et l'angoisse. Auto-analyse et confession d'une femme narcissique et tourmentée, cette espionne dans la maison de l'amour est le quatrième volet des Cités intérieures, publié en 1978.