Le syndicat des pauvres types
Le roman s’ouvre sur le transfert du corps d’Antoine Blin, du Panthéon… au cimetière de sa banlieue natale. Ce modeste employé des postes, un floué de la vie, un gibier pour les arnaqueurs de tout poil, est passé soudain de l’ombre à la lumière. À quarante-quatre ans, Antoine est élu Monsieur tout-le-monde et célébré comme l’une des personnalités les plus populaires du pays. C’est par une journée de canicule que tout a basculé, dans la ville moite et étouffante. Depuis quelque temps, Antoine est persuadé qu’il « sent », une odeur tenace et obsédante. En sortant de chez son médecin, il fait la première rencontre qui va changer son destin, jusqu’à sa fin tragique. Le syndicat des pauvres types est une fable subversive et cruelle. Antoine, antihéros solitaire, à l’écart de la marche du monde, aura à peine le temps de goûter aux feux de la gloire qu’il meurt assassiné. Éric Faye mêle avec délectation l’absurde et le quotidien, l’angoisse et l’humour.