La croix et le croissant
Après L'Écriture du monde, La Croix et le croissant est le deuxième tome d'un grand récit historique qui explore, en trois volumes, les siècles obscurs qui s'étendent entre la fin officielle de l'Empire romain en Occident (476 de notre ère) et le xie siècle, où s'imposent les royaumes, esquisses de nos modernes États-nations. Siècles de lentes mutations culturelles : extension du christianisme et de son rôle politique et social ; apparition d'un art nouveau (l'art roman) très différent de l'art gréco-latin, et de littératures en langues « vulgaires » ; au sud de la Méditerranée, développement de la civilisation arabo-musulmane. Cependant, en Orient et à Constantinople, subsiste l'Empire romain, qui poursuit son évolution propre. L'Écriture du monde, à travers les destinées de Cassiodore et de Théolinda, nous menait de la fin de l'Empire romain d'Occident à l'établissement des nouveaux royaumes « barbares ». La Croix et le croissant continue l'histoire, toujours à travers l'itinéraire de personnages réels, avec la naissance et l'expansion de l'islam jusqu'à la fameuse bataille de Poitiers (734). Ici comme dans L'Écriture du monde, des personnages que leur destin place aux carrefours de l'histoire tentent de frayer un avenir au milieu d'un âge de ténèbres. Des figures féminines traversent le récit, soulignant le rôle politique des femmes dans cette époque : Martina, image maternelle de la Protectrice ; Frédégonde et Brunehaut, femmes de pouvoir ambitieuses et cruelles ; Bathilde, achetée comme esclave sur les côtes de la Manche et qui deviendra reine et régente des Francs.