La cache - Prix Fémina 2015
Quel est le secret de fabrique d'une famille pas comme les autres ? En bref : bizarre et géniale. Qui ne voudrait le savoir ? Cette famille est celle du plasticien Christian Boltanski, l'un des plus célèbres artistes au monde, du sociologue Luc Boltanski, de l'auteur lui-même qui porte en lui les traces de cet héritage : la manie du huis-clos et la préférence pour l'enfermement. C'est d'abord l'histoire d'un homme, son grand-père, médecin juif, qui s'est caché chez lui, en plein Paris, pendant la Seconde Guerre.
Dans cet « entre-deux », creusé entre les cloisons de l'appartement, on ne tenait ni debout, ni couché. Cela a duré deux ans. Il n'aurait pas survécu sans la volonté de fer et l'autorité de sa femme, « Mère-Grand », une romancière atteinte très jeune de poliomyélite. La cache est le roman d'une famille à la gaieté excentrique et dure (inutile d'aller à l'école car les enseignants sont des « tortionnaires diplômés »), ayant un sens de la liberté réinventé (les enfants bâtissent des villes qui dévorent l'appartement, et imaginent une République où se succèdent les coups d'État). Lorsque l'on s'aventure dans chacune des pièces de la « Rue-de-Grenelle », on découvre un personnage après l'autre, le mystère des « Bolt » se dévoile.