Au-delà du mur de l'argent
Dans son dernier livre, Édouard Tétreau annonce un nouvel épisode de la crise financière mondiale. L'extrême financiarisation et la digitalisation de nos économies et sociétés modernes vont mener rapidement à un « accident majeur ». Mais cette fois-ci, nous serons à court de munitions classiques pour y faire face. Il faudra, pour survivre, inventer un autre modèle économique et social. Un modèle aux antipodes de la loi du plus fort, qui triomphe aujourd'hui dans nos économies et sociétés de plus en plus déshumanisées, broyant ceux qui n'arrivent plus à suivre le rythme de la révolution numérique. Ou jetant à la périphérie du monde et de notre humanité les nations et les personnes jugées insuffisamment « compétitives ». Dans l'économie du XXIe siècle, qui exacerbe le winner-takes-all, que reste-t-il pour les losers ? Le reste, c'est-à-dire rien. Malheur aux faibles. À partir d'une note qu'il a rédigée fin 2014 pour le Vatican et en préparation de la tournée américaine historique du Pape François en septembre 2015 (de New York à Washington DC), Édouard Tétreau s'inspire de la radicalité de ce nouveau Pape, et des textes fondateurs de la doctrine sociale de l'Eglise, pour esquisser des alternatives crédibles à la déshumanisation de nos économies. Le livre d'Édouard Tétreau est plus qu'un vitriol contre le capitalisme déshumanisant du xxie siècle : un antidote face aux algorithmes, Über-menschen augmentés et Über-capitalistes qui voudraient nous dicter leur loi.