La route de Beit Zera
Près du lac de Tibériade, en Israël, vit le vieux Stepan avec sa chienne dans une maison isolée près des bois. Il écrit presque chaque jour à son fils Yankel, qui se cache à l'autre bout du monde pour avoir tué un Arabe des années plus tôt sur la route de Beit Zera.
Il raconte ainsi sa vie de solitude et dit son espoir de lui rendre visite quand il aura gagné assez d'argent. Depuis quelque temps, un adolescent mystérieux sort du bois certains soirs, le rejoint sur la véranda et se prend d'affection pour la chienne. En délicats et poignants flash-back, Hubert Mingarelli plonge dans le passé du fils de Stepan, dont on comprend qu'il a tué sans autre motif que la peur.
Il nous dit comment son père l'a caché, soutenu, avant d'organiser sa fuite par la mer. Il nous livre également certains épisodes de la jeunesse de Stepan, quand il contrôlait les Palestiniens aux postes frontières, éprouvait de la honte, de la haine ou de l'angoisse. Avec des histoires ou des incidents qui viennent encore le hanter. Mais aujourd'hui Stepan doit prendre une décision grave, il veut tuer sa chienne devenue trop vieille. En regardant en face son chagrin, il comprend l'énigme de la présence de l'adolescent qui vient le soir.