Oublier Palerme
D'un côté, Palerme, la Sicile de la poussière, de l'étouffement, de l'honneur, de la misère, des passions gratuites et violentes, de la mer... De l'autre, n'importe laquelle de nos métropoles de commerce, d'argent, avec leur façon de briser les vies par la hâte, la férocité... Et, voguant entre ces deux univers, d'une époque à l'autre, les émigrants, paysans ou seigneurs, nostalgiques ou avides de recommencer. Si ce roman nous apparaît aussi dense, riche, lourd de vraie vie et de tendresse, c'est qu'il a été écrit à côté des modes littéraires, en plein coeur des souvenirs et de l'imagination.
Francesco Rosi, qui vient de porter à l'écran Oublier Palerme, écrit : " L'amour d'Edmonde Charles-Roux pour la Sicile, sa connaissance et son intuition du monde sicilien, de certaines de ses réalités et de ses profondeurs historico-culturelles, m'ont fait retrouver dans Oublier Palerme des thèmes que je poursuis dans ma tentative de brosser un portrait au cinéma du sud de l'Italie.