Le désarroi de M. Peters
Peters, retraité que ronge une interrogation fondamentale, sans cesse à la recherche d'un « sujet » et d'un sens à la vie, entre dans un night club acheter des chaussures « extra-fines » en compagnie de Calvin, qui lui fait l'apologie des toilettes pour dames... Défilent alors des personnages avec qui il devisera sans relâche de sujets qui lui tiennent à coeur : Larry, à la recherche de sa femme Cathy-May - créature peu farouche venant hanter Peters -, Leonard et Rose, jeune couple encore insouciant qui attend un enfant, son épouse Charlotte, et l'énigmatique Adele, peu bavarde et imposante. L'absurde est présent dans les dialogues et les situations : Rose et Charlotte reviennent émerveillées des toilettes, Leonard ne sait s'il sera « accepté » comme père de l'enfant...Mais quel est donc cet endroit, ce night-club étrange où Peters semble voir revivre des morts et se sent porté aux confidences ? Serait-il mort lui aussi ? Le final proposé fait perdurer l'ambiguïté : Cathy May n'est pas une apparition, et père et fille se retrouvent dans l'obscurité et la solitude. Serait-ce cela, le « sujet » ?