Retour à Zornhof
C'est l'ultime pèlerinage d'un écrivain insoumis. Henri Schott est un homme des sentiments anciens qui ne reconnaît plus le monde où il vit désormais. Il pressent, en son âme " charbonneuse ", que ce retour à Zornhof, un bourg forestier du plateau lorrain où il avait passé ses étés d'enfant, le porte une dernière fois vers cette terre ombreuse aux confins de l'Est dont il est issu. Passé et présent, réel et rêverie, drôlerie et douleurs se mêlent bientôt en une ronde macabre. Surgissent alors de sa mémoire les âmes bouffonnes ou tragiques de Zornhof : une " cow-girl " des Vosges, un fils de la forêt, Gus, " vidame de la braguette ", une Baba en sabots qui lance des pierres. Retour à Zornhof est une Odyssée immobile, un voyage d'hiver, tantôt fiévreux. tantôt nostalgique, rythmé par les mélodies du cycle de Schubert. Réconcilié avec lui-même, comme apaisé, Henri Schott pourrait reprendre les paroles de la mélodie : " Je suis arrivé au bout de mes rêves. Pourquoi m'attarder parmi les dormeurs ? "