L'ami de jeunesse
Antoine Saint Bernard est psychiatre. Il a quarante-huit ans et, comme on dit, une situation enviable. Une épouse obsessionnelle qui ne laisse rien au hasard. Des jumeaux de dix ans qu'il confond encore. Une belle-mère antipathique et omniprésente. Un frère aîné qui vit à ses crochets, c'est-à-dire chez lui, et l'abreuve de conseils. Une secrétaire hypocondriaque choisie par son épouse. Des patients angoissés ou mélancoliques mais fidèles, quand sa femme ne l'est plus. Et surtout, Félix, l'ami de jeunesse, restaurateur, coureur, menteur, et dont l'insouciance heureuse le désespère. Car Antoine, lui, a des tendances dépressives. Dominé, par les autres, et par ses propres doutes. Indécis, tant le courage lui fait défaut face aux conséquences de ses choix : comme la vie est risquée, Antoine ne vit pas. Pourtant, parvenu au mitan de l'existence, Antoine décide soudain d'en changer. Incapable de franchir seul le pas, en solitaire qu'il est, il convainc Félix de le suivre : le psychiatre et le restaurateur iront donc apprendre l'histoire à la Sorbonne. Et tandis que le neurasthénique est englouti par l'univers kafkaïen de l'université et l'absence de son propre désir, l'ami de jeunesse fait des prodiges en matière d'examens et de conquêtes féminines. Il faudra qu'Antoine rencontre Charlotte pour que le doute s'efface... et laisse place au dilemme. L'ami de jeunesse est le roman drôle et tendre d'une crise existentielle et d'une résurrection sentimentale, l'histoire d'un homme réanimé par l'urgence de vivre.