Lettres à Hélène
Aux antipodes de tout ce que l’on savait jusqu’ici et de l’image de lui-même qu’a laissée Louis Althusser, loin de cet « anti-humanisme » dont il a fait la théorie, voici le plus vibrant, le plus émouvant, le plus humain des témoignages. Les lettres de Louis à Hélène. Sa correspondance, pendant plus de 30 ans, avec la femme qu’il aima et qu’il finit par assassiner. Où l’on voit un Althusser amoureux, donc. Où l’on devine que le crime qu’il commettra sera, aussi, et paradoxalement, un crime d’amour et de passion. Et où l’on sent un homme, un grand homme, aux prises, des décennies durant, avec l’effroi mais aussi, de temps en temps, le pur bonheur d’exister. Ce livre choquera par la franchise de ses aveux. Il bouleversera par la force de l’histoire d’amour dont il est la chronique. Il stupéfiera ceux qui se faisaient une image sévère, hiératique, du maître de la rue d’Ulm. Il passionnera, enfin, les amateurs d’histoire des idées qui vont plonger dans les eaux pro-fondes du débat intellectuel français des décennies 1950, 60 et 70.
Ces Lettres à Hélène (accompagnées, pour la bonne compréhension de l’ensemble, d’extraits des lettres d’Hélène à Louis), nul ne connaissait leur existence. Mais les voici, retrouvées par l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) et son directeur, Olivier Corpet. C’est un trésor englouti qui refait surface.