Le noyau d'abricot et autres contes
Le noyau d’abricot est un conte que son auteur qualifie lui-même de « simili persan ». Pour se venger des moqueries de son ancien amant, le djinn Nûr, un lutin oriental, Paquette le transforme en noyau d’abricot et le suspend à un arbre. La fille du calife, en villégiature dans le pays, cueille l’abricot et le fait préparer par son confiseur. Après avoir mangé la chair, elle décide, sur le conseil de son esclave, de faire un sifflet du noyau. En y soufflant, elle libère le djinn Nûr, créant un cataclysme qui provoque la chute d’une grêle de prunes s’abattant sur Paquette, vengeant ainsi le tour malveillant qu’elle lui avait joué au début.
Ce délicieux conte inédit est suivi du Buisson d’hysope, qui prend la forme d’une épopée provençale narrée par des fenouils à un hysope. Il était une fois trois soldats courageux en quête d’un collier de noyaux d’olives… Où l’on apprendra l’origine des oliviers de Provence. Dans Le prince qui s’ennuyait, un méchant prince s’étant moqué d’une fée reçoit des poussières dans l’œil. Un conte cruel où il est question de roses. La princesse ayant envie… nous fait découvrir les pouvoirs d’un grain de raisin contre l’ennui.
Dans ces contes, qui précèdent chronologiquement la Trilogie de Pan, on perçoit déjà la sensualité et le lyrisme qui marqueront les futurs livres du grand Giono.
Préface de Mireille Sacotte, spécialiste de Giono, éditeur des Chroniques romanesques chez Quarto-Gallimard.