Dans un avion pour Caracas
C’est l’histoire d’un homme dans un avion. Il est parti à la recherche d’un ami disparu. Cet ami, un célèbre spécialiste des mots, un philologue, a été enlevé au Venezuela. Pendant les neuf heures du trajet entre Paris et Caracas, le narrateur va essayer de comprendre pourquoi il s’est mis en tête d’écrire un livre sur Hugo Chávez, « dictateur moderne, mélange de Mussolini et de Michel Drucker ». Et il se pose des questions sur l’amitié. Son ami disparu lui en avait dit des choses violentes, choquantes, paradoxales peut-être. « Pour quelle raison l’amitié devrait-elle être un vieux chien qui sommeille à l’entrée de sa niche ? » Il en a théorisé la rupture. Selon lui, en effet, il n’y a pas d’amitié, il n’y a que des formes d’amour.
Pour l’amour, il y a eu Lucie, une artiste conceptuelle, gaie et narquoise, qui sait très bien ce qu’elle veut. Et d’abord, qu’elle veut Xabi. Le disparu s’appelle en effet Xabi, prénom basque qui se prononce « chabi ». C’est un homme qui aime les mots, les femmes et les fleurs. Les fleurs et les mots ne le décevront pas, mais qu’en est-il de Lucie, la jeune rousse aux goûts ambigus ? Ah, Xabi, qu’est-il donc allé faire au Venezuela ?