La vie qu'on voulait: Roman
Théo, Éva, Lou, Manel et Camille ont eu 20 ans dans les années 1990. Ils rêvaient d'enchanter le monde, ils rêvaient que le monde les enchanterait. Lautréamont et Rimbaud n'avaient pas de secrets pour eux, ni l'idée de changer la société. Les années ont passé. Disséminés entre Londres, Paris, Berlin et Barcelone, chacun tente à sa façon de passer le cap de la trentaine et de l'échec des rêves. Ils se sont rangés, à l'exception de Manel, l'ange noir de la bande, qui a dérivé dans la violence. Le roman commence par son corps que l'on retrouve ensanglanté sur les berges de la Seine. Que s'est-il passé ? Les autres cherchent à comprendre. Les déceptions, les souvenirs, les angoisses refoulées pendant des années se réveillent. Et voici l'histoire d'une bande, ce qu'elle est devenue et ce qu'elle deviendra, gravitant autour d'un héros nihiliste qui donne à ses anciens compagnons l'occasion de passer une dernière saison en enfer. La drogue, la nuit, le voyage, l'art, la musique, le crime, toutes ces manières de flirter avec l'infini se rejoignent dans une course folle, transportant avec elle le goût amer des rêves défunts.
Dans une prose rythmée, imagée et charmeuse, Pierre Ducrozet raconte un coup de sang à la mystérieuse harmonie, qui entraîne cinq jeunes européens dans le dernier rite de passage d'une génération qui ne veut pas que jeunesse se passe.